Les autres maladies du sommeil, leurs symptômes et leurs traitements
L'insomnie
Définition de l'insomnie
L'insomnie est définie comme une plainte subjective en lien avec l'impression d'un sommeil de quantité et/ou de qualité inadéquate: l'insomnie chronique est diagnostiquée lorsque les symptômes persistent au moins trois nuits par semaine pendant une durée minimale de trois mois.
Fréquence de l'insomnie
L'insomnie est un trouble très fréquent. Les études épidémiologiques suggèrent que plus de 30 % de la population générale souffre d'insomnie à un moment donné de sa vie, et environ 10 % présentent une insomnie chronique persistante. L'insomnie est plus fréquente chez les femmes, probablement en raison de facteurs hormonaux, et chez les personnes âgées, souvent en lien avec des comorbidités médicales et des changements de cycle circadien. Elle peut avoir un impact significatif sur la qualité de vie, entraînant une augmentation du risque d'accidents, de dépression et d'autres problèmes de santé, tels que les maladies cardiovasculaires.
Symptômes de l'insomnie
Les symptômes de l'insomnie peuvent varier d'une personne à l'autre, mais ils incluent généralement :
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Difficulté d'endormissement : Difficulté à s'endormir au début de la nuit. Environ 50 % des personnes souffrant d'insomnie présentent ce symptôme.
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Difficulté de maintien du sommeil : Réveils fréquents pendant la nuit et difficulté à se rendormir. Ce symptôme touche environ 60 % des personnes concernées
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Réveil précoce : Réveil trop tôt le matin et incapacité à se rendormir.
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Somnolence diurne excessive : "coups de barre" avec envie de dormir pendant la journée. Ce symptôme contribue à la baisse de qualité de vie et augmente le risque d'accident.
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Irritabilité, colère, fatigue, pessimisme : Des émotions négatives peuvent être exacerbées par le manque de sommeil.
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Difficulté de concentration, baisse de performance : Le manque de sommeil altère les fonctions cognitives et la concentration, ce qui peut entraîner une baisse de performance au travail ou dans les études.
Traitements de l'insomnie
Il existe plusieurs options de traitement pour l'insomnie, notamment :
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Thérapie cognitive et comportementale de l'insomnie (TCCi) : Cette thérapie est le traitement de première intention pour l'insomnie chronique. Elle vise à modifier les pensées et les comportements qui contribuent à l'insomnie. Les techniques courantes incluent :
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L'éducation aux règles d'hygiène de sommeil : Par exemple, maintenir une heure de lever régulière, éviter la caféine et les écrans avant le coucher.
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L'utilisation d'un agenda du sommeil pour suivre les habitudes de sommeil et identifier les schémas qui nuisent à la qualité du sommeil.
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Le contrôle du stimulus (associer le lit au sommeil) : Par exemple, utiliser le lit uniquement pour dormir ou pour des activités relaxantes, et éviter de rester au lit allongé lorsque l'on ne parvient pas à dormir.
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La restriction du temps passé au lit (augmentation de l'efficacité du sommeil) : Cela consiste à ne rester au lit que pour la durée réelle du sommeil, afin de renforcer l'association lit-sommeil.
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C'est le traitement de référence de l'insomnie.
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Somnifères : ils peuvent être utilisés pour des troubles du sommeil occasionnels mais si on reprend la définition de l'insomnie, ils n'en constituent pas le traitement de première intention. Il ne faut pas arrêter vos somnifères ni les prendre sans avis médical (risque de syndrôme de manque en cas d'arrêt brutal) et parfois dans certains cas, ils sont utiles.
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Daridorexant (Quviviq) est un traitement de l'insomnie validé en deuxième intention (on fait toujours la TCCi avant).
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Traitement des autres maladies sous-jacentes : Si l'insomnie est causée par un autre problème médical (par exemple la dépression, l'anxiété ou des douleurs chroniques), le traiter va aider à améliorer le sommeil. L'apnée peut se combiner à l'insomnie ce qui donne la COMISA (et qui nécessite un traitement combiné adapté).
Conclusion
L'insomnie est un trouble fréquent qui impacte la santé et qui peut être traité efficacement. Si vous souffrez d'insomnie, il est important de consulter un professionnel de la santé pour obtenir un diagnostic et un plan de traitement individualisé. La prise en charge précoce et appropriée de l'insomnie peut réduire les risques associés et améliorer la qualité de vie.
Note : Les informations fournies dans cet article ne constituent pas un avis médical. Veuillez consulter un professionnel de la santé pour toute question ou préoccupation concernant votre santé.
Pour faire votre TCCi :
Le syndrôme des jambes sans repos (SJSR)
Définition du syndrome des jambes sans repos
Le syndrome des jambes sans repos (SJSR) est caractérisé par des sensations désagréables ou douloureuses dans les jambes qui perturbent le sommeil ou l'endormissement. Ces sensations sont soulagées par le mouvement.
Fréquence du SJSR
La prévalence du SJSR varie considérablement selon les études et les populations étudiées. Le SJSR touche environ 5 à 10 % de la population générale, avec une prévalence plus élevée chez les femmes (environ 1,5 à 2 fois plus fréquente que chez les hommes) et une prévalence qui augmente avec l'âge, particulièrement chez les adultes de plus de 50 ans.
Facteurs de risque du SJSR
Les principaux facteurs de risque du SJSR incluent :
- Psychotropes : Certains médicaments, tels que les antidépresseurs, les antipsychotiques, et les antihistaminiques, peuvent aggraver ou dévoiler les symptômes.
- Génétique : Le SJSR a une composante héréditaire, avec une prédisposition plus élevée chez les personnes ayant des antécédents familiaux de ce trouble.
- Carence en fer : Un faible taux de fer est souvent associé à une aggravation des symptômes du SJSR. La supplémentation en fer est souvent recommandée lorsque des signes de carence martiale sont identifiés.
- Insuffisance rénale
- Grossesse : Environ 20 % des femmes enceintes rapportent des symptômes de SJSR, surtout au cours du troisième trimestre, bien que les symptômes disparaissent généralement après l'accouchement.
Symptômes du SJSR
Plaintes pouvant motiver la consultation
- Plaintes d'insomnie, incluant des difficultés d'endormissement.
- Besoin impérieux de bouger les membres inférieurs (impatiences), associé ou non à des sensations désagréables telles que des paresthésies ou des dysesthésies des membres inférieurs (douleurs, sensation de brûlure, picotements, fourmillements...).
- Caractère vespéral : les symptômes apparaissent ou s'aggravent le soir.
- Début ou aggravation des symptômes à l'inaction ou au repos.
- Soulagement des symptômes par le mouvement.
Diagnostic différentiel
Pour distinguer le SJSR de l'akathisie, il est essentiel de noter que :
- L'akathisie n'est pas limitée aux jambes ; elle est associée à une impatience psychologique (tension interne, sentiment d'agitation), et est aggravée par le repos.
- Le SJSR, quant à lui, est limité aux jambes (mais peut s'étendre aux membres supérieurs), n'est pas ou peu associé à une impatience psychologique, et est très aggravé par le repos.
Traitements du SJSR
- Règles hygiéno-diététiques : hygiène de sommeil, nutrition (éviter la caféine, l'alcool), éviter la nicotine, activité physique +++
- Revoir les traitements avec votre médecin
- En cas de carence martiale : supplémentation en fer
- Médicaments (en fonction de la sévérité)
Conclusion
Le SJSR est un trouble qui peut avoir un impact significatif sur la qualité de vie, et peut aggraver une insomnie d'endormissement, sa prise en charge est globale et il faut rechercher un facteur aggravant.
Mouvements périodiques des jambes du sommeil (MPJS)
Définition des mouvements périodiques des jambes du sommeil
Les mouvements périodiques des jambes du sommeil (MPJS) sont caractérisés par des flexions dorsales du pied, du genou, et parfois de la hanche durant le sommeil. Ces mouvements sont périodiques et surviennent souvent avec des éveils. Les mouvements peuvent durer entre 0,5 et 10 secondes, et les périodes de repos entre les mouvements peuvent durer de 5 à 90 secondes.
Les MPJS sont souvent associés au syndrôme des jambes sans repos.
Fréquence des MPJS
Les MPJS affectent entre 4 % et 11 % des adultes, bien que beaucoup de cas restent non diagnostiqués car les patients peuvent ne pas être conscients de ces mouvements nocturnes. Chez les enfants, la prévalence est estimée à environ 2 %.
Facteurs de risque des MPJS
Les facteurs de risque des MPJS incluent :
- Psychotropes : Certains médicaments, tels que les antidépresseurs, peuvent augmenter la survenue de mouvements périodiques.
- Génétique : Une prédisposition familiale peut augmenter le risque de développer des MPJS.
- Carence en fer : Un faible taux de fer est souvent associé à une augmentation des symptômes des MPJS.
- Carence en magnésium : Un faible niveau de magnésium peut également être un facteur contributif.
- Âge : La prévalence des MPJS tend à augmenter avec l'âge.
- Sexe : Les hommes sont plus souvent affectés que les femmes.
Diagnostic des MPJS
Le diagnostic des MPJS est essentiellement polysomnographique. Cette étude du sommeil permet de mesurer et d'identifier les mouvements périodiques qui surviennent pendant le sommeil. Un diagnostic est posé lorsque ces mouvements se produisent au moins 15 fois par heure chez les adultes ou 5 fois par heure chez les enfants, en perturbant le sommeil.
Symptômes des MPJS
Les MPJS sont souvent associés à des éveils polysomnographiques. Le patient peut se plaindre d'une insomnie de maintien de sommeil, se traduisant par des réveils fréquents et des difficultés à rester endormi. Bien que ces mouvements ne soient pas nécessairement douloureux, ils peuvent altérer la qualité du sommeil et provoquer une somnolence diurne excessive ainsi que des difficultés de concentration durant la journée.
Traitement des MPJS
Revoir le traitement médicamenteux avec un spécialiste du sommeil, certains médicaments agissent sur le MPJS (par exemple certains antidépresseurs) et sur le syndrôme des jambes sans repos.
Conclusion
Les mouvements périodiques des jambes du sommeil sont un trouble qui peut perturber significativement la qualité du sommeil et, par conséquent, la qualité de vie. Bien que le traitement spécifique des MPJS isolés ne soit pas toujours nécessaire, il est important de prendre en compte les facteurs de risque et d'adapter la prise en charge selon les besoins du patient.
Le bruxisme
Définition et Prévalence
Le bruxisme est un trouble caractérisé par le grincement ou le serrement des dents. Il s'agit d'une activité anormale des muscles masticatoires qui peut survenir pendant la journée ou pendant le sommeil, créant ainsi une usure anormale des dents. Le bruxisme lié au sommeil est une parasomnie et peut perturber le sommeil.
La prévalence du bruxisme est variable, mais il est considéré comme un trouble courant. Il peut toucher les adultes comme les enfants. On estime que environ 8% des adultes sont concernés par le bruxisme.
Symptômes
Les symptômes du bruxisme sont variés et peuvent inclure:
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Des douleurs musculaires dans la mâchoire, le cou ou les tempes.
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Des douleurs ou une fatigue des muscles de la mâchoire.
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Des douleurs dentaires.
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Une usure anormale des dents.
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Des craquements ou des clics dans l'articulation temporo-mandibulaire.
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Des maux de tête, en particulier le matin.
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Un blocage de l’ATM (articulation temporo-mandibulaire).
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Un grincement ou serrement audible des dents pendant le sommeil.
Il est à noter que certains individus atteints de bruxisme peuvent être asymptomatiques.
Facteurs de risque
Les facteurs de risque associés au bruxisme sont multiples et peuvent inclure:
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Le stress et l'anxiété sont les plus fréquemment cités.
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La malocclusion dentaire, c’est-à-dire un mauvais alignement des dents.
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Une mauvaise posture du cou.
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La consommation de caféine, d’alcool, tabac et/ou de drogues.
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Des troubles du sommeil.
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Certains médicaments.
Diagnostic
Le diagnostic du bruxisme repose sur un examen clinique effectué par un professionnel de santé. Cet examen peut inclure :
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L’évaluation de l’historique du patient, de ses symptômes.
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L’évaluation de la mobilité de la mâchoire, de l’usure dentaire et de la sensibilité des muscles masticatoires.
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La recherche d’une douleur ou d’un blocage de l’ATM.
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La palpation des muscles faciaux et cervicaux.
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Des examens d'imagerie médicale, si nécessaire.
Une polysomnographie peut être demandée pour confirmer le bruxisme lié au sommeil.
Traitement
Le traitement du bruxisme vise à réduire les symptômes, prévenir les dommages dentaires et améliorer la qualité du sommeil, s’il y a lieu. Les options de traitement sont:
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Gouttières occlusales sur mesure à porter la nuit. Celles-ci permettent de protéger les dents de l'usure et peuvent réduire les tensions musculaires.
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Techniques de relaxation et de gestion du stress.
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Thérapie comportementale pour les situations diurnes.
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Exercices de physiothérapie.
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Dans de rares cas, des médicaments peuvent être utilisés.
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La correction de la malocclusion dentaire si celle-ci est présente.
Conclusion
Le bruxisme est un trouble courant qui peut avoir des répercussions sur la santé dentaire, musculaire et le bien-être général d'une personne. Un diagnostic précis et une prise en charge personnalisée sont essentiels pour réduire les symptômes et prévenir les complications. La consultation avec un professionnel de la santé qualifié est vivement recommandée pour évaluer le bruxisme et choisir les traitements appropriés.
Décalage de phase : avance de phase
Définition
L'avance de phase du sommeil est un trouble du rythme circadien (un déséquilibre de l'horloge interne du sommeil) caractérisé par un décalage du rythme veille-sommeil par rapport aux horaires souhaités. Les personnes atteintes de ce trouble ont tendance à s'endormir et à se réveiller plus tôt que souhaité, souvent avec un décalage de plusieurs heures.
Symptômes
Les symptômes de l'avance de phase du sommeil incluent :
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Endormissement plus tôt que souhaité.
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Réveil trop précoce le matin, avec incapacité à se rendormir.
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Sommeil de bonne qualité pendant la nuit.
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Hypersomnolence diurne : somnolence excessive pendant la journée, avec des difficultés de concentration et de maintien de la vigilance, pouvant affecter les performances scolaires, professionnelles et sociales.
Diagnostic
Le diagnostic de l'avance de phase est clinique et se fait à l'aide d'un agenda du sommeil. Cet agenda permet de suivre les heures de sommeil et de réveil sur une période d'au moins une semaine. L'actigraphie, un examen paraclinique qui enregistre la quantité de mouvement, peut également être utilisée pour évaluer le rythme veille-sommeil.
Facteurs de risque
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Âge : Le syndrome d'avance de phase est plus fréquent chez les personnes âgées.
Traitements
Le traitement de l'avance de phase vise à resynchroniser l'horloge du sommeil avec l'environnement. Les principales méthodes de traitement sont :
-Règles d'hygiène du sommeil
Se coucher et de se lever à des heures régulières, même le week-end.
-Luminothérapie
L'exposition à une lumière vive en fin d'après-midi est une méthode courante pour traiter l'avance de phase. La luminothérapie vise à retarder l'horloge biologique en retardant la production de mélatonine et en favorisant l'état de veille plus tard dans la journée. Une exposition de 30 minutes à une heure à une lumière d'intensité suffisante est recommandée pour obtenir des résultats significatifs.
-Chronothérapie
Dans certains cas, une approche de chronothérapie peut être utilisée, consistant à retarder progressivement l'heure de coucher et de lever jusqu'à atteindre un horaire souhaité. Cette technique nécessite un suivi rigoureux et n'est pas toujours pratique en raison des exigences sociales et professionnelles.
Décalage de phase : retard de phase
Définition
Le syndrome de retard de phase est un trouble du rythme circadien (dérèglement de l'horloge interne du sommeil) caractérisé par un décalage du rythme veille-sommeil par rapport aux horaires souhaités. Les personnes atteintes de ce trouble ont tendance à s'endormir et à se réveiller plus tard que désiré.
Ce décalage peut engendrer une dette de sommeil importante et un retentissement sur le fonctionnement diurne (échec scolaire par exemple).
La prévalence du syndrome de retard de phase est estimée entre 7 % et 16 % chez les adolescents et les jeunes adultes.
Symptômes
Les personnes atteintes du syndrome de retard de phase présentent généralement les symptômes suivants :
- Difficulté d'endormissement le soir, avec une tendance à ne pas pouvoir s'endormir avant 2 à 6 heures après l'heure souhaitée
- Réveil tardif le matin.
- Sommeil de bonne qualité une fois endormi.
- Somnolence excessive pendant la journée (hypersomnolence diurne).
Chez l'adolescent, on retrouve souvent :
- Un sommeil survenant deux heures ou plus après l'heure souhaitée, avec un décalage important de l'heure de coucher.
- Réveil difficile le matin sans l'aide d'un réveil.
Le retard de phase peut entraîner d'importantes répercussions sur le fonctionnement diurne, notamment :
- Difficultés scolaires.
- Troubles du comportement.
- Déficits attentionnels.
- Difficultés d'apprentissage.
- Dépression : Plus de 60 % des personnes diagnostiquées avec un syndrome de retard de phase présentent des symptômes de dépression.
- Substance Use Disorder : Certains patients peuvent utiliser de façon excessive la caféine, des sédatifs ou l'alcool pour essayer de gérer leurs symptômes.
Diagnostic
Le diagnostic est clinique et repose principalement sur l'analyse d'un agenda du sommeil tenu sur une période d'au moins une semaine. Cet agenda permet de visualiser les heures de coucher et de lever, ainsi que la durée du sommeil.
Facteurs de risque
L''exposition aux écrans est un facteur de risque important du syndrome de retard de phase, notamment chez les adolescents. La lumière bleue émise par les écrans perturbe la production de mélatonine, l'hormone qui régule le cycle veille-sommeil.
L'âge : ce trouble est fréquent à l'adolescence.
- Facteurs génétiques : Il existe un lien génétique important dans le développement du syndrome de retard de phase. Une histoire familiale de ce trouble augmente considérablement les risques. Les principaux gènes associés à ce trouble incluent PER3, CLOCK, et CRY1, qui jouent un rôle clé dans la régulation du rythme circadien et peuvent entraîner un décalage des phases de sommeil lorsque mutés ou altérés.
Traitements
Le traitement du syndrome de retard de phase vise à resynchroniser le rythme circadien avec l'environnement. Plusieurs approches thérapeutiques peuvent être utilisées :
- Se coucher et se lever à des heures régulières, même le week-end, pour renforcer le rythme circadien.
- Éviter l'exposition aux écrans avant le coucher, car la lumière bleue perturbe la sécrétion de mélatonine.
- Limiter la consommation de caféine et d'alcool en soirée.
- Créer un environnement de sommeil propice au repos : maintenir la chambre sombre, fraîche et tranquille, et éviter les activités stimulantes avant le coucher.
-Luminothérapie
L'exposition à la lumière le matin permet d'avancer l'horloge biologique et de faciliter le réveil. Il est recommandé d'utiliser une lampe de luminothérapie pendant 30 minutes chaque matin afin de réaligner l'horloge interne.
-Mélatonine
La prise de mélatonine en début de soirée (à visée chronobiotique, préparée par le pharmacien sur prescription médicale),, peut aider à régler l'horloge interne et faciliter un endormissement plus précoce.
Le somnambulisme et autres parasomnies du sommeil lent profond
Définition
Les parasomnies du sommeil lent représentent un ensemble de troubles du sommeil caractérisés par des comportements anormaux survenant pendant le sommeil profond.
Ces troubles se manifestent principalement en première partie de nuit et peuvent s'accompagner d'une somnolence diurne excessive ou de difficultés à maintenir le sommeil.
Les patients peuvent avoir les yeux ouverts, présenter un état confusionnel, tout en interagissant de façon minimale avec leur environnement.
Ces parasomnies peuvent être héréditaires.
On distingue trois formes principales de parasomnies en sommeil lent :
Les terreurs nocturnes, débutant dès 18 mois avec un pic à 3 ans, se distinguent par des manifestations comportementales et physiologiques de peur intense, accompagnées d'une forte activation neurovégétative, l'enfant est inconsolable.
Le somnambulisme, qui débute généralement entre 2 et 6 ans avec un pic vers 7-8 ans, se caractérise par une déambulation nocturne. Cette forme présente la particularité d'avoir des comportements complexes très marqués (+++), et peut persister à l'âge adulte.
L'éveil confusionnel, qui apparaît entre 3 et 13 ans et diminue après 5 ans, se manifeste par une désorientation et des propos incohérents ou simplement un redressement dans le lit avec les yeux ouverts, et peut persister à l'âge adulte.
Diagnostic
Le diagnostic de ces troubles est essentiellement clinique, mais une polysomnographie avec vidéo peut être nécessaire dans certains cas, notamment quand il existe un doute sur d'autres pathologies du sommeil ou un risque de mise en danger. L'examen permet alors d'observer soit des épisodes comportementaux complexes lors d'un éveil brutal en sommeil lent profond, soit une fragmentation excessive du sommeil lent profond.
Prise en charge
La prise en charge repose sur une hygiène du sommeil stricte, notamment en évitant la privation de sommeil (qui risquerait d'augmenter la quantité de sommeil lent profond les quelques nuits suivantes) et en limitant les activités physiques et intellectuelles intenses avant le coucher. La gestion des facteurs déclenchants, qu'ils soient internes (stress, douleur, fièvre) ou externes (bruits secs, contacts physiques), est également importante.
La sécurisation de l'environnement du dormeur est primordiale pour prévenir les accidents. Dans les formes sévères, un traitement médicamenteux peut être envisagé.
Ces troubles peuvent s'accompagner de comorbidités, notamment neurologiques comme la migraine, ou psychiatriques comme les troubles neurodéveloppementaux. Il est intéressant de noter que différentes parasomnies en sommeil lent profond sont fréquemment comorbides entre elles.
Cauchemars
Définition
Un cauchemar est défini comme un rêve effrayant et intense qui provoque un réveil soudain, souvent accompagné d'affects négatifs tels que la peur, l'anxiété ou la tristesse. Les cauchemars se produisent généralement pendant la phase de sommeil paradoxal (en deuxième partie de nuit), et sont considérés comme une parasomnie (comportement anormal pendant le sommeil). Il est important de noter que faire des rêves effrayants ne signifie pas nécessairement que l'on souffre de cauchemars. La fréquence des cauchemars varie considérablement d'une personne à l'autre.
Symptômes
Les symptômes des cauchemars comprennent :
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Des rêves vifs et perturbants avec des thèmes angoissants.
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Un réveil soudain du sommeil.
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Un sentiment de peur, d'anxiété ou de tristesse au réveil.
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Une difficulté à se rendormir après le réveil.
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Des souvenirs précis du contenu du cauchemar.
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Une augmentation du rythme cardiaque et de la respiration pendant le cauchemar.
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La transpiration.
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Dans certains cas, une activité motrice durant le sommeil.
Facteurs de risque
Plusieurs facteurs peuvent augmenter le risque de faire des cauchemars:
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Le stress et l'anxiété.
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Certains médicaments.
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La privation de sommeil ou un sommeil irrégulier.
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La consommation d'alcool.
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Des troubles du sommeil, tels que l'apnée du sommeil ou encore le syndrome des jambes sans repos.
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La fièvre.
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Un syndrôme de stress post-traumatique.
Diagnostic
Le diagnostic des cauchemars repose principalement l'interrogatoire :
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L'évaluation de la fréquence, de l'intensité et du contenu des cauchemars.
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L'évaluation de l'impact des cauchemars sur la qualité de vie et le sommeil.
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La recherche de facteurs de risque associés.
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La réalisation d'un agenda du sommeil.
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Dans certains cas, une polysomnographie peut être recommandée pour exclure d'autres troubles du sommeil.
Il existe des échelles d'évaluation de la sévérité des cauchemars.
Traitement
Le traitement des cauchemars vise à réduire leur fréquence et leur intensité, et à améliorer la qualité du sommeil et de la vie. Les options de traitement peuvent inclure:
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Thérapie cognitivo-comportementale (TCC) : Cette thérapie vise à modifier les pensées et les comportements liés aux cauchemars. Elle peut inclure des techniques telles que la relaxation, la restructuration cognitive, la désensibilisation systématique et la répétition d'imagerie mentale.
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Techniques de relaxation et de gestion du stress.
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Une thérapie médicamenteuse dans les cas sévères.
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Une amélioration de l'hygiène du sommeil, en adoptant un horaire de sommeil régulier.
Conclusion
Les cauchemars sont un trouble du sommeil qui peut avoir un impact significatif sur la qualité de vie et le bien-être d'une personne. Un diagnostic précis et une prise en charge personnalisée sont essentiels pour réduire la fréquence et l'intensité des cauchemars, et pour améliorer la qualité du sommeil.
Troubles du comportement en sommeil paradoxal (TCSP)
Définition
Les troubles du comportement en sommeil paradoxal (TCSP) sont une parasomnie caractérisée par des comportements anormaux ou des mouvements complexes et violents pendant la phase de sommeil paradoxal (en seconde partie de nuit). Normalement, durant le sommeil paradoxal, l'activité musculaire est bloquée. Les TCSP sont plus fréquents chez les hommes de plus de 50 ans.
Symptômes
Les symptômes des TCSP peuvent inclure :
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Des mouvements brusques pendant le sommeil, comme donner des coups de pied, des coups de poing, ou se débattre.
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Des cris, des paroles, des insultes ou des gémissements pendant le sommeil.
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Le fait de se lever du lit ou de courir pendant le sommeil.
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La reproduction de rêves souvent violents.
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Des comportements agressifs ou dangereux pendant le sommeil, qui peuvent entraîner des blessures pour la personne ou son partenaire.
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Les épisodes de TCSP sont généralement vifs, et le patient se souvient parfois des détails de son rêve.
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Les comportements apparaissent durant le sommeil paradoxal, et sont donc plus fréquents lors de la deuxième partie de la nuit.
Diagnostic
Le diagnostic des TCSP repose sur
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Une analyse de l'historique du sommeil et des symptômes du patient, souvent grâce à un interrogatoire du patient et de son conjoint.
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Un examen neurologique pour identifier d'éventuels signes de troubles neurodégénératifs sous-jacents.
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Une vidéopolysomnographie, afin de confirmer le diagnostic de TCSP, qui permet de vérifier la présence d’une activité musculaire intense pendant le sommeil paradoxal.
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La mise en évidence de mouvements anormaux complexes et des comportements associés.
Traitement
Le traitement des TCSP vise principalement à réduire les comportements anormaux pendant le sommeil, à prévenir les blessures et à améliorer la qualité du sommeil. Les options de traitement peuvent inclure:
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Des mesures de sécurité dans la chambre à coucher, telles que le déplacement d’objets potentiellement dangereux.
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La prescription de mélatonine qui permet de diminuer la fréquence et l’intensité des symptômes chez certains patients.
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Dans les cas les plus sévères, des médicaments peuvent être prescrits, tels que le clonazépam, prescrit par un neurologue ou en centre hospitalier.
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La diminution de la consommation d'alcool et des autres substances qui peuvent être un facteur déclenchant des symptômes.
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Le traitement des comorbidités, comme le syndrome des jambes sans repos.
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Une psychothérapie peut être bénéfique si les TCSP sont associés à des problèmes d’anxiété.
Conclusion
Les troubles du comportement en sommeil paradoxal sont une parasomnie qui impacte la sécurité et la qualité de vie du patient et de son entourage et doit être pris en charge par un médecin du sommeil, un neurologue ou un centre du sommeil.
L'hypersomnie idiopathique
Définition
L'hypersomnie idiopathique est un trouble neurologique rare caractérisé par une somnolence diurne excessive qui n'est pas due à d'autres causes identifiables comme un manque de sommeil ou d'autres troubles du sommeil.
Symptômes
Les symptômes de l'hypersomnie idiopathique comprennent :
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Une somnolence excessive pendant la journée, même après une nuit de sommeil de durée normale ou prolongée.
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Des siestes non réparatrices.
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Une difficulté à se réveiller, avec une sensation d'être encore fatigué et désorienté.
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Un temps de sommeil nocturne allongé (>11h) ou normal.
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Des difficultés de concentration, de mémoire, et de vigilance.
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L'impression d'avoir constamment besoin de dormir.
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Une inertie du sommeil au réveil.
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Dans certains cas, une somnolence qui survient brusquement et peut être confondue avec la narcolepsie (mais la durée du sommeil n'est pas allongée dans ce cas).
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L'absence de cataplexie.
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Une sieste peut parfois exacerber la fatigue.
Facteurs de risque
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Il semblerait exister des facteurs génétiques.
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Des antécédents familiaux de troubles du sommeil.
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Un trouble de l'éveil.
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Une infection virale.
Diagnostic
Le diagnostic de l'hypersomnie idiopathique peut être complexe car les symptômes peuvent ressembler à ceux d'autres troubles du sommeil. Il est important d'exclure d'autres causes de somnolence diurne avant de poser le diagnostic d'hypersomnie idiopathique. Le processus diagnostique peut comprendre:
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Une évaluation complète de l'histoire du sommeil du patient et de ses symptômes.
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Un examen physique et neurologique pour exclure d'autres problèmes y compris la dépression qui peut donner le même tableau clinique.
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Un agenda du sommeil.
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La réalisation d'une polysomnographie pour évaluer la qualité et la quantité de sommeil.
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Un test itératif de latence d'endormissement (TILE) pour mesurer la propension à s'endormir pendant la journée. Le TILE permet d'évaluer la somnolence diurne en mesurant la rapidité avec laquelle une personne s'endort pendant la journée. Dans le cas de l'hypersomnie idiopathique, le TILE montre un endormissement rapide avec un allongement du temps de sommeil total.
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Des questionnaires, tels que l'échelle de sévérité de l'hypersomnolence.
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L'absence d'un autre trouble du sommeil.
Traitement
Le traitement de l'hypersomnie idiopathique comprend :
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Des modifications du mode de vie, comme le maintien d'un horaire de sommeil régulier.
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La planification de siestes courtes et régulières pour aider à lutter contre la somnolence excessive.
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La prise de médicaments stimulants pour améliorer la vigilance pendant la journée.
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Une prise en charge des comorbidités comme l’anxiété ou la dépression.
Conclusion
L'hypersomnie idiopathique est une maladie chronique qui peut avoir un impact significatif sur la vie quotidienne et le bien-être des personnes qui en souffrent. Le diagnostic repose sur une prise en charge personnalisée dans un centre expert
La narcolepsie
Définition
La narcolepsie est un trouble neurologique chronique qui affecte l'éveil et le sommeil. Elle se caractérise par une somnolence diurne excessive, des accès de sommeil irrépressibles entre autres symptômes. C'est une maladie rare qui apparait généralement pendant l'enfance ou l'adolescence.
Symptômes
Les symptômes de la narcolepsie varient d'une personne à l'autre, mais peuvent inclure :
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Une somnolence diurne excessive, même après un sommeil nocturne suffisant, avec des accès de sommeil pendant la journée. Ces accès surviennent de façon inattendue et sont irrépressibles (irrésistibles).
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La cataplexie, une perte soudaine du tonus musculaire, souvent déclenchée par des émotions fortes (surtout le rire). La cataplexie peut varier de quelques secondes à quelques minutes, et affecter un seul groupe de muscles ou tout le corps.
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Des hallucinations hypnagogiques (au moment de l'endormissement) ou hypnopompiques (au réveil), qui peuvent être visuelles, auditives ou tactiles.
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Une paralysie du sommeil, une incapacité temporaire à bouger ou parler lors de l'endormissement ou du réveil.
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Un sommeil nocturne perturbé avec des éveils fréquents et un sommeil fragmenté.
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Un comportement automatique, la personne continue ses activités pendant le sommeil, et peut ne plus se souvenir de ces actions.
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Des rêves lucides (le patient contrôle ses rêves)
Facteurs de risque
Les causes exactes de la narcolepsie ne sont pas totalement comprises, mais des recherches ont permis d'identifier certains facteurs de risque :
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Un déficit en hypocrétine, un neurotransmetteur impliqué dans la régulation du cycle veille-sommeil. Les personnes atteintes de narcolepsie de type 1 ont des niveaux anormalement bas d'hypocrétine dans le liquide céphalo-rachidien.
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Des facteurs génétiques, car il existe une prédisposition héréditaire à la narcolepsie.
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Des antécédents familiaux de narcolepsie ou d'autres troubles du sommeil.
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Une atteinte auto-immune pourrait être impliquée dans la destruction des cellules productrices d'hypocrétine.
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Une infection, ou une exposition à des toxines, pourrait être un facteur déclenchant de la narcolepsie.
Diagnostic
Le diagnostic de la narcolepsie repose sur une évaluation complète des symptômes, des antécédents médicaux et des résultats de certains tests :
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Une évaluation clinique détaillée de l'histoire du sommeil du patient et de ses symptômes.
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Un examen physique et neurologique.
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Un agenda du sommeil pour évaluer les habitudes de sommeil.
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Une polysomnographie (PSG) qui enregistre l'activité cérébrale, les mouvements oculaires, le rythme cardiaque et la respiration pendant le sommeil nocturne afin de quantifier les différents stades du sommeil.
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Un test itératif de latence d'endormissement (TILE) qui mesure la vitesse d'endormissement pendant la journée et recherche la présence d'endormissement en sommeil paradoxal (SOREM) en début de sieste.
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Recherche du gène gène HLA DQB1*0602
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Un dosage de l'hypocrétine dans le liquide céphalo-rachidien peut être réalisé pour confirmer un déficit, surtout pour la narcolepsie de type 1 (au cas par cas)
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Des questionnaires, tels que l'échelle de sévérité de la narcolepsie.
Traitement
Il n'existe pas de traitement curatif pour la narcolepsie, mais une prise en charge personnalisée peut considérablement améliorer la qualité de vie :
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Des modifications du mode de vie :
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Maintenir des horaires de sommeil réguliers.
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Planifier des siestes courtes pendant la journée.
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Adopter une alimentation équilibrée et une activité physique régulière.
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Éviter la consommation d'alcool ou de substances excitantes.
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Des médicaments :
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Des psychostimulants (modafinil, méthylphénidate) pour réduire la somnolence diurne.
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Des antidépresseurs pour contrôler les symptômes de cataplexie, de paralysie du sommeil et les hallucinations.
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L'oxybate de sodium (gamma-hydroxybutyrate) pour améliorer le sommeil nocturne et réduire la cataplexie et la somnolence diurne.
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Un soutien psychologique pour aider à gérer les défis émotionnels et sociaux liés à la narcolepsie.
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La prise en charge des comorbidités.
Conclusion
La narcolepsie est une maladie chronique invalidante qui a un impact important sur la qualité de vie des personnes qui en souffrent. Un diagnostic précoce et une prise en charge adaptée sont essentiels afin de réduire les symptômes et d'améliorer la qualité de vie.
Le syndrôme de Kleine-Levine
Définition
Le syndrome de Kleine-Levin (SKL) est une maladie neurologique rare caractérisée par des épisodes récurrents d'hypersomnie (sommeil excessif). Ces épisodes peuvent durer de quelques jours à plusieurs semaines et s'accompagnent de troubles cognitifs et comportementaux pouvant être confondus avec des symptômes psychiatriques. La plupart des cas surviennent chez les adolescents et les jeunes adultes, plus souvent chez les garçons que chez les filles.
Symptômes
Les symptômes du syndrome de Kleine-Levin sont :
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Des épisodes d'hypersomnie qui durent plusieurs jours à plusieurs semaines.
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Une somnolence diurne excessive.
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Une apathie, un manque d'énergie.
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Une désorientation et une confusion.
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Une irritabilité.
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Des troubles du comportement alimentaire, avec une faim excessive ou une perte d'appétit.
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Des comportements inhabituels comme des accès de colère ou une désinhibition.
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Une hypersexualité : comportements sexuels inadaptés ou une preoccupation sexuelle excessive.
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Des difficultés de concentration et de mémoire, ainsi que des troubles de la perception et des hallucinations.
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Une dépersonnalisation : le patient se sent détaché de son propre corps.
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Une désinhibition et un discours inapproprié.
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Une difficulté à comprendre les autres et leur langage.
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Une léthargie, un état de fatigue extrême.
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Une amnésie lors des épisodes.
Facteurs de Risque
Les causes du syndrome de Kleine-Levin ne sont pas totalement connues. Il est cependant supposé que le SKL soit le résultat d’un dysfonctionnement de l’hypothalamus, une région du cerveau qui régule le sommeil, l’appétit et les hormones. Il existe certains facteurs associés à cette maladie :
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Des facteurs génétiques, bien que le syndrome ne soit pas considéré comme héréditaire.
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Des antécédents d'infections.
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Des changements hormonaux.
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Un traumatisme crânien.
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Un trouble de l’éveil.
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Un stress.
Diagnostic
Le diagnostic du syndrome de Kleine-Levin est souvent difficile à poser en raison de la rareté de la maladie et de la variabilité des symptômes. En général, le diagnostic repose sur l'observation des symptômes cliniques lors des épisodes. Le diagnostic peut comprendre les éléments suivants :
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Une évaluation complète de l'histoire du sommeil du patient et de ses symptômes.
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Un examen neurologique pour exclure d'autres causes possibles.
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Un électroencéphalogramme (EEG) : il est généralement normal mais peut présenter des ondes lentes non spécifiques durant les épisodes.
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Une imagerie cérébrale (IRM ou scanner) qui peut être utilisée pour écarter d'autres causes neurologiques, les résultats sont le plus souvent normaux.
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Un agenda du sommeil.
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Un test itératif de latence à l'endormissement (TILE), qui peut mettre en évidence un endormissement rapide durant la journée.
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L'exclusion d'autres troubles du sommeil tels que la narcolepsie ou l'hypersomnie idiopathique.
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Une analyse du liquide céphalo-rachidien afin d'évaluer le taux d'hypocrétine, est parfois réalisée.
Traitement
Il n’existe pas de traitement curatif pour le syndrome de Kleine-Levin. La prise en charge vise principalement à gérer les symptômes pendant les épisodes et à prévenir leur apparition :
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Il est conseillé de maintenir un rythme de vie régulier, et d'éviter le stress.
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La planification de siestes pendant la journée.
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Le lithium est parfois utilisé pour réduire la fréquence et l’intensité des épisodes.
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Les antidépresseurs peuvent être prescrits pour traiter les troubles de l’humeur et les troubles du comportement.
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Un soutien psychologique pour aider le patient et sa famille.
Conclusion
Le syndrome de Kleine-Levin est une maladie chronique rare qui peut être un véritable handicap. La prise en charge doit se faire dans un centre spécialisé.